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La magie du jeu

Un moment de détente bienvenu dans une journée pour les enfants hospitalisés. – photo bittel

Depuis hier, l’hôpital de Sion est le premier du canton à bénéficier des services du Chariot magique. Témoignages.

Pour un enfant comme pour ses parents, un séjour, aussi bref soit-il, à l’hôpital, est très rarement une sinécure. L’association Le Chariot magique propose, pour faciliter cette épreuve difficile, une aide, une écoute grâce à des jeux ou des massages. En test depuis le mois de septembre, le premier chariot du canton, a été remis officiellement hier au service de pédiatrie de l’hôpital de Sion. Deux infirmières prendront sur leur temps libre pour le bonheur des enfants… et de leurs parents.

Une journée par semaine
«On séclate, on peut prendre notre temps. Je n’ai pas de stress, pas le même souci que lorsque je suis au travail», confie Liliane Clivaz, l’une des deux infirmières bénévoles qui ont accepté de participer au Chariot magique. «Evidemment cela prend du temps, mais c’est un vrai plaisir. Pour moi ce n’est pas du travail, même si je suis toujours à l’hôpital. On ne met pas de blouse blanche non plus.» Si l’association lui verse une indemnité, cela ne correspond pas à un salaire. Mais l’infirmière ne regrette en rien son choix. «Parfois, c’est frustrant. Lorsqu’il y a beaucoup de patients dans le service, on a juste le temps faire les soins. On ne peut pas jouer avec eux.»
Avec sa collègue Magali Farquet, elles passent depuis le mois de septembre dans les chambres avec un chariot rempli de livres, de pâte à modeler, de jouets, d’huile de massage, mais surtout avec une oreille attentive aux soucis de l’enfant comme à ceux des parents. Le tout au rythme d’une journée par semaine. «On ne peut jamais passer le même jour de semaine, car on doit tenir compte de nos horaires de travail pour l’hôpital. Mais on essaie dans la mesure du possible de venir le vendredi, car c’est le jour où il y a les enfants en traitement ambulatoire.» Parents et enfants apprécient ces moments de détente dans l’univers parfois angoissant de l’hôpital. «Même les plus grands, ceux qui ont entre 11 et 15 ans, se prennent au jeu. Le fait qu’on n’ait pas de blouse facilite certainement notre approche. Cela arrive parfois qu’un enfant nous repousse par crainte d’une personne qu’il ne connaît pas. Mais ce n’est jamais le cas des parents. Au contraire, ils apprécient et on cherche toujours à les intégrer à nos jeux.»

«Un plus indéniable»
Ce nouveau «service» qui est proposé à l’hôpital de Sion ravit non seulement les jeunes patients, mais également le personnel soignant. «C’est un plus indéniable pour le traitement des enfants», confie Zita Devanthéry Girard, responsable d’encadrement. «De cette manière, on répond aux besoins de l’enfant. Magali et Liliane passent de super moments avec eux. Parfois en tant qu’infirmière, le traitement prime sur le jeu.» La responsable met également le doigt sur un problème que l’on retrouve dans presque tous les hôpitaux qui utilisent le Chariot magique.«L’idéal, ce serait que le temps passé avec le chariot soit compté dans le calendrier des charges du service. Pour le moment, seul l’hôpital de La Chaux-de-Fonds le fait. A terme, on peut toujours l’espérer.» C’est vrai qu’avec la réorganisation hospitalière actuelle, ce n’est peut-être pas le bon moment…

■ Laurent Savary

Source: Le Nouvelliste

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