Faciliter le séjour des enfants
Le rire des enfants résonnait hier dans leservice de pédiatrie de l’hôpital de Sion. La fête organisée à l’occasion du 10eanniversaire du Chariot magique leur a permis de retrouver cet univers dans un contexte festif. La créatrice de l’association, la Neuchâteloise Mägi Galeuchet,infirmière, était de la partie. «On n’est pas là pour distraire les enfants deleur souffrance, mais pour leur donner la possibilité de l’exprimer dans leur langage»,remarque Mägi Galeuchet. «Qu’ils puissent dire tout ce qu’ils ont sur le cœuret faire table rase. Le Chariot magique n’est pas un divertissement, mais bienun soin infirmier, ciblé sur les besoins fondamentaux de l’enfant. Nous entronsdans son monde par des moyens spécifiques à son âge.»
Durant les heures de congé
L’infirmière en pédiatrie et responsable du Chariot pour l’hôpital de Sion, LilianeClivaz-Calpini, donne à sa mission autant de passion. «Nous sommes sixinfirmières qui avons accepté ce service sur nos heures de congé. On s’éclate, onpeut prendre notre temps ! Nous n’avons pas de stress, pas les mêmes soucis quelorsque nous sommes au travail. C’est un vrai plaisir !»
Jour de bonheur.
Pour terrasser l’angoisse et la douleur des enfants hospitalisés, le Chariotmagique propose une aide, une écoute, grâce à des jeux ou des massages.
L’installation colorée déborde de peluches, de livres, de pâtes à modeler. Uneinfirmière arpente les couloirs de l’hôpital avec cette petite ménagerie. Danschaque chambre, les enfants l’attendent. C’est jour de bonheur! «On s’amusecomme des fous !»
En vigueur depuis 2004 à Sion, le Chariot magique existe aussi dans leshôpitaux de l’Arc jurassien et bientôt à Berne et Genève. Aujourd’hui en Suisseromande, une vingtaine de professionnelles de la santé expérimentées dans ledomaine pédiatrique assurent hebdomadairement le passage du Chariot magiqueauprès des jeunes patients.
En 2005, plus de 1500 enfants et 370 parents ont été concernés. Ce conceptnovateur est devenu une association à but non lucratif. Il ne reçoit aucune subventionet vit de dons privés.
■ CA